Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

princesse, et je demande à le lui passer moi-même au doigt, sur-le-champ.

Et elle ôta son anneau de son doigt, et, au moment où elle allait le passer au doigt que lui tendait complaisamment le médecin, elle le laissa tomber à terre, comme par maladresse ou par émotion.

Aussitôt l’anneau se change en pois chiche, et le magicien, en coq, pour l’avaler ; mais le pois chiche devient alors renard, qui croque le coq. Et c’est ainsi que le combat finit, et que Ewenn Congar triompha du magicien.

La princesse présenta alors son libérateur au monarque, lui raconta ses aventures et ses épreuves diverses ; et Congar épousa la fille du roi d’Espagne, et il y eut, à cette occasion, de belles fêtes et de grands festins, auxquels put prendre part le vieux Congar lui-même, qui vivait encore.


(Conte par Guillaume Garandel, du Vieux-Marche.
— Septembre 1871.)


Voir dans la Revue celtique, première année (1870-1872), pages 106 et suivantes, une autre version de ce conte avec commentaires et rapprochements de M. Reinhold Kœhler, que j’y ai publiée, sous le titre de : Coadalan. — Voir aussi une variante que j’ai donnée, avec commentaires et rapprochements, dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, ; tome XII, 1885, sous le titre de : Le Magicien et son valet.