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L’auteur de ces notes a écrit dans ces conditions-là ; en voyant Maupassant « du dehors » il ne soutient pas que ce point d’orientation soit nécessairement plus juste que celui où se placent d’habitude les compatriotes. Mais il est autre. On découvre de là des aspects nouveaux. Et la multiplicité des points d’observation est une condition de la connaissance complète[1].

  1. Préface pour l’édition française de Max Nordau, Vus du dehors, Essai de critique scientifique et philosophique sur quelques auteurs français contemporains, traduit de l’allemand par Auguste Dietrich [bien connu par ses traductions de Barzellotti, de Mario Pilo, du baron R. Garofalo, de Sanz y Escartin, de Brooks Adams et de toutes les œuvres précédentes de Max Nordau], Paris, Félix Alcan, 1903, in-8o. M. Morello (Rastignac) a jugé très sévèrement ce livre dans un article : Nell’Arte e nella Vita, « Nè fuori nè dentro » de la Tribuna du 5 novembre 1902, mercredi. Comme il s’est déjà occupé, dans une Revue, de Balzac, M. Morello n’examine, dans tout le volume de Nordau, que les « dieci paginette sul Balzac », c’est-à-dire le premier chapitre de Vus du dehors. Il accuse surtout Max Nordau de ne pas avoir lu Balzac ! Sur quoi se fonde-t-il ? — Quant au livre dans son ensemble, M. Morello, qui, pourtant, n’a jamais rien écrit qui vaille les volumes de Nordau, dit avec violence :

    « Max Nordau ha scritto parecchi libri che presso la gente mediocre e distratta hanno fama di originalità e fors’anche di profondità. Ma l’ultimo, quest’ultimo - Vus du dehors - del quale già si parla con tanta premura e benevolenza su pei giornali, mi pare fatto apposta per dimostrare tutta la leggerezza de) procedimento critico