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« Ici, pour abriter ce buste de Guy de Maupassant, c’est l’arbre vigoureux de nos vergers que nous planterons à la saison propice. C’est le pommier normand, dont les branches, au renouveau, jetteront sur le sol autour de lui la neige blanche et rose de leurs floraisons ».

La péroraison de l’orateur, dite d’une voix vibrante, soulève les applaudissements de l’assistance qui n’a pas perdu un mot de ce discours. À ce moment, on enlève le voile qui recouvre le monument de Guy de Maupassant, dont nous donnons ici la reproduction. La foule se lève et applaudit longuement à l’œuvre de MM. Verlet, Bernier et Ferdinand Marron.

Discours de M. de Heredia,

À son tour, M. J.-M. de Heredia prend la parole. L’éminent académicien a malheureusement la voix très faible, et seules les personnes placées au pied de la tribune peuvent entendre son remarquable discours. C’est grand dommage. Voici ce discours. M. de Heredia a bien voulu en corriger les épreuves, à mon intention, en 1903. Il me fait observer qu’il n’a pas été « désigné par l’Académie Française pour la représenter à la cérémonie », ainsi que le Journal l’a laissé croire à ses lecteurs : « Ce n’est pas par l’Académie Française que j’ai été choisi pour présider à l’inauguration du monument de Guy de Maupassant. C’est la ville de Rouen qui m’a fait cet honneur. Je suis par ma mère d’origine normande ».