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direction, toutes les nouvelles méthodes de traitement qui méritaient d’être prises en considération. Je ne mentionnerai pas ici toutes celles qu’il a proposées lui-même pour le traitement de ce qu’on appelle la maladie de Ménière, la paralysie consécutive à la compression de la moelle épinière, dans la maladie de Pott, etc., contribuant ainsi à déterminer le choix de telle ou telle méthode de traitement.

Quelle sûreté d’appréciation et de sagacité pour leur succès à venir lorsqu’en autorisant l’emploi de quelque méthode à la mode il disait : « Ce n’est pas pire que les autres. » Cela seul suffisait à lui donner droit de cité : être employée par Charcot à la Salpêtrière était la sanction suprême. La hardiesse et l’ampleur de son point de vue humanitaire se sont révélées dans son appréciation de ce qu’on entend par le traitement psychique et la guérison effective des maladies nerveuses, choses qu’il a exposées dans un de ses derniers ouvrages, La foi qui guérit.


Son activité humanitaire si élevée ne se bornait pas seulement à ceux qui souffraient, elle s’étendait encore à tous ses collaborateurs et même à tous ceux qui avaient besoin de ses services. En citant les qualités morales de son âme si noble et si élevée, nous aurons à en reparler sous sa triple face d’homme public, d’homme privé et de père de famille.

Les intimes du professeur M. Charcot savent combien son foyer domestique était heureux : aimant sa