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particulièrement étudiées dans les derniers temps.

Ses connaissances spéciales si précises, comme par exemple des formes graves de la névrose du système nerveux central, épargnaient aux malades le traitement douloureux et prolongé prescrit parce qu’on les supposait atteints du développement du processus organique pathologique.

Je me souviens des étonnants résultats obtenus par lui dans le traitement de ce qu’on appelle la pseudo-maladie de Pott et celui de la pseudo-méningite tuberculeuse. Combien de fois n’est-il pas arrivé qu’on lui amenait des malades de tous les coins de la terre, des malheureux accablés par la souffrance et ayant épuisé la liste de toutes les célébrités européennes médicales et chirurgicales, principalement ces dernières ! Ayant passé par tous les modes connus de traitement, parmi lesquels d’aussi douloureux que le fer rouge, condamnés à garder le lit depuis de longues années, serrés dans des appareils divers, ils perdaient tout espoir de guérison. Définissant d’emblée la nature de la maladie, M. Charcot leur disait avec une autorité qui les plongeait dans la stupeur : « Jetez tout cela, levez-vous et marchez, » et la guérison venait confirmer ses paroles. Combien de fois encore dans la forme grave de la névrose caractérisée principalement par le trouble des fonctions du cerveau, n’a-t-il pas rendu à des parents en larmes un enfant bien portant au lieu du petit moribond étendu depuis longtemps sans connaissance et secoué