Page:Lourié - La Philosophie de Tolstoï.djvu/114

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le judaïsme a été des le commencement quelque chose de plus qu’une des nombreuses formes religieuses, exclusivement destinées et appropriées à un seul peuple ; dès le commencement on y trouve déjà des germes d’une religion Universelle.

« Dans le judaïsme, religion et nationalité ne sont jamais liées[1]. »

L’idée fondamentale du judaïsme, n’est-elle pas l’annonce d’un avenir brillant pour l’humanité, d’un état où la justice et l’amour régneront sur la terre ? C’est l’esprit même d’Israël, c’est le rêve vers lequel aspire l’humanité tout entière.

Renan prétend que le jour viendra où « le culte épuré d’Israël deviendra la religion du genre humain[2] ».

Dans tous les cas, le judaïsme n’a pas terminé sa carrière et celle qu’il a encore à fournir est exclusivement morale : conserver dans sa pureté, pour le salut du monde, la doctrine d’un Dieu unique, symbole du Bien et de l’Amour.

  1. A. Kuenen, professeur à l'Université de Leyde. Religion nationale et religion universelle. Conférences faites à Oxford, 1883, p. 133.
  2. Le Judaïsme et le Christianisme, p 12.