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commentaires sur la grammaire esperanto

dintaj vin. — Je crois que, s’il en était informé, il viendrait de suite. Mi kredas, ke, se li estus informita (s’il serait informé) pri tio, li tuj venus.

Conditionnel d’atténuation. — Il est parfaitement régulier et logique d’employer le conditionnel en Esperanto, comme on le fait en beaucoup de langues, pour atténuer, adoucir l’idée rendue par l’indicatif de certains verbes d’une manière trop autoritaire ou trop affirmative.

Exemples. — Je voudrais que ce travail fût achevé ce soir. Mi volus, ke tiu laboro estu finita hodiaŭ vespere. — Nous souhaiterions qu’il partît. Ni dezirus, ke li foriru.

Cet emploi est d’autant plus logique qu’il suppose toujours une condition implicite : Je voudrais, si j’osais, si cela se pouvait, etc.

Remarque. — Si le conditionnel français est mis illogiquement à la place d’un futur indicatif, il faut naturellement lui substituer en Esperanto l’indicatif futur.

Exemples. — Il espérait qu’il trouverait. Li esperis, ke li trovos (qu’il trouvera). — Elle nous a écrit qu’elle serait ici demain. Ŝi skribis al ni, ke ŝi estos tie ĉi morgaŭ.

Je trouverai, espérait-il. — Je serai demain ici, a-t-elle écrit. L’idée est absolument future, elle doit donc être rendue par le futur, et, comme elle est positive, par le futur indicatif. (Voyez la note 2 de la page 85.)


IMPÉRATIF-SUBJONCTIF

L’Impératif-Subjonctif. — Ce mode sert à marquer que le fait ou l’état relèvent de l’ordre, de la