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Reignier vicomte d’Aulnay et Marguerile Spifame, sa femme, qui en firent foi et hommage à Antoine de Meaux. Ils passèrent à Georgette de Regnier, fille du vicomte d’Aulnay, épouse de Nicolas de Mesgrigny, baron de Villebertain, seigneur de Douy et Vaucourtois en partie, qui les vendit le 19 mai 1664 à François Joisel, seigneur de Douy[1].

Il est mention aussi d’un fief de Passy et d’un fief de Courtry. Celui-ci était formé des possessions que la branche des de Meaux, établie à Courtry, avait conservées à Douy-la-Ramée.



CHAPITRE III
ÉGLISE. — DIMES. — ÉCOLE. — HOTEL-DIEU ET BUREAU DE BIENFAISANCE. — SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS
ÉGLISE


I. — L’église de Douy-la-Ramée, élevée sous l’invocation de Saint-Jean porte latine, est un édifice du XVIe siècle à deux nefs. On y remarque un bénitier de marbre blanc en forme de coquille marine, d’une véritable valeur artistique, une statue de Saint-Augustin du XVIIe siècle et une statue plus ancienne de Saint-Quentin, rapportée de Fontaines-les-Nonnes après la Révolution[2].

Il y existe deux pierres tombales relatives à des seigneurs de

  1. Un sieur Lefèvre d’Amécourt était, lors de la Révolution de 1789, propriétaire de 28 arpents de terre sur Douy. Lefèvre ayant émigré, ces immeubles furent confisqués et vendus au profit de la Nation.
  2. Il est permis de se demander si l’antique chapelle d’où provient cette statue, située auprès de Fontaines les-Nonnes, avait été réellement consacrée à Saint-Quentin, ou si, dans cette occasion, la similitude de nom (tous deux s’appellent en latin Quintinus) n’aurait pas, à la longue, fait bénéficier l’apôtre du Vermandois d’une confusion avec un personnage moins illustre, Saint-Quintin. L’abbé Janvier nous apprend que Saint-Quintin, natif de Villeparisis, appartenait aussi à la maison de Meaux, que nous avons vue si féconde en saints personnages, fait qui n’est pas rare dans les grandes familles mérovingiennes. Si la chapelle était primitivement consacrée à Saint-Quintin, et cette supposition n’a rien d’invraisemblable s’appliquant à un enfant du pays dont la cathédrale de Meaux conservait des reliques, il serait touchant qu’à la suite des hasards d’une révolution, sa statue eût trouvé asile dans le sanctuaire où reposent les cendres de ses descendants.