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mais tu y penses ! Je ne te les ai pas traînés sur les couilles, mes tétons de putain, mais tu devines ce que ça peut être. Et la dernière fois que tu as joui, quand j’avais ta queue dans le derrière, tu me les branlais des deux mains à la fois, est-ce vrai ? Et les sentais-tu ? Réponds ! Les sentais-tu bander, mes tétons de putain ?

— Tais-toi ! va-t’en ! je ne veux plus te voir ! je ne peux pas oublier ce que tu as fait ensuite ! »

Je mis la main sur mes yeux pour ne plus la regarder et je me renversai en travers du lit. Elle bondit sur moi.

C’était prévu ? Tout au contraire. C’était précisément ce que je n’avais pas prévu. Je ne me défiais ni de son désir ni de sa vigueur. En un instant j’éprouvai l’un et l’autre.

Ma surprise les yeux fermés, ma posture terrassée d’avance et surtout la crainte que j’avais de blesser Teresa au cours de la lutte, ces trois causes réunies me mirent knock-out avec une rapidité telle que je n’eus même pas le temps de me reconnaître.

« Tu vois comme c’est facile de violer un homme ! sourit Teresa.

— Putain ! répétai-je.

— Merci. »

Ce « merci » était une nouvelle trouvaille. La femme à qui j’avais vu faire… (mais je ne veux pas répéter ce que j’ai eu tant de peine à écrire en achevant le dernier chapitre)… cette femme eut le toupet de soupirer ce merci sur un ton qui signifiait : « Vous n’êtes pas un galant homme. » Et moi j’eus la naïveté de rougir, de