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cela leur mère les vantait près des autres nymphes ses amies.

Or, quand douze années se furent écoulées depuis le jour de leur naissance, leur mère se prit d’inquiétude et les suivit quelquefois.

Les deux enfants ne jouaient plus, et quand ils avaient vécu tout un jour dans la forêt, ils ne rapportaient rien à la main, oiseaux ni fleurs, ni fruits ni couronnes. Ils marchaient si près l’un de l’autre que leurs chevelures se mêlaient. Les mains de Byblis erraient sur les bras de son frère. Parfois elle le baisait sur la joue : alors tous deux restaient silencieux.

Quand la chaleur était trop forte, ils se glissaient dans les branches basses, et là, couchés sur la poitrine à travers la mousse odorante, ils se