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— Gosse ! tu ne vois même pas que la pauvre Chloris a une envie de jouir qui lui tord le ventre et la gueule du con ?… C’est honteux de coucher avec une jolie fille et de la laisser dans un état pareil ! Regarde ses bouts de tétons, raides comme des pines de chien !… Tu bandes, ma Chloris ?

— De la tête aux pieds.

— Suce ma langue. Où la veux-tu ?

— Une langue aimée, dans ma bouche, c’est assez pour que je décharge.

— Infâmie ! si tu fais çà… »

D’un seul geste en arrière, Tertia ôta sa chemise et ne perdit pas de temps :

« Toi sur moi ! dit-elle. N’espère pas que je vais te laisser sur le dos comme une amoureuse endormie…

— Je vais faire des inondations, dans cette posture-là.

— Ne dis pas d’obscénités, imite la réserve de mon langage et pisse ton foutre dans ma bouche. »

Ce ne fut pas long. Bientôt, Tertia “inondée” écarta son jeune visage d’entre les jambes de Chloris, et, joyeusement, tendit ses lèvres à sa petite sœur qui les baisa.

Alors Septima, d’une voix ironique et tranquille :

« Tu t’es fichue de mon innocence ? dit-elle. Devine ce que nous faisons ici.

— Mais Oui, au fait… C’est une des chambres du roi. Pourquoi y couchez-vous cette nuit ?

— Secret d’état. Chloris, ne lui dis rien. Nous sommes aussi curieuses qu’elle et nous la mettrons dans nos secrets si elle nous dit les siens.

— Moi ? je n’ai pas de secrets.