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II

PETITE SŒUR ENCULÉE

« D’abord, on n’encule pas sa sœur, et d’une !

— Qui est-ce qui dit ça ?

— Je ne sais pas ; mais c’est des vilaines manières. Quand on a une sœur, on se fait sucer la queue si elle est pucelle, et on l’enfile si elle est mariée ; mais on ne lui jouit pas dans le derrière.

— Allons, tourne tes fesses ; tu en meurs d’envie.

— Mon petit chien, tu ne me le feras pas, dis ?

— Non, je me gênerai ! Vrai ! ça n’est déjà pas assez que les putains vous le refusent, il faudrait encore discuter avec sa sœur ! Tourne tes fesses, je te dis, et tâche d’être complaisante, ou bien je ne couche plus avec toi.

— Tiens, les voilà, puisque tu es si brute.

— Pose la joue sur l’oreiller et écarte les fesses avec les deux mains.

— Mouille un peu, dis… oh ! il n’a pas mouillé !… oh ! arrête tu me crèves, cochon ! oh ! la ! la ! la ! la ! la ! ce que ça fait mal… Ne te remue pas, je t’en prie, je suis sûre que je saigne… Ha ! je te sens jouir, tant mieux… retire-toi, dis, maintenant. »

6 mars 1897.