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II

LE GODEMICHÉ DERRIÈRE LA BAISEUSE

« Tu rebandes ?

— Il me semble que ça se voit.

— Oui, cochon !… Remets-la-moi, dis.

— Je suis fatigué.

— C’est bon. Reste sur le dos. Je vais me la fourrer dans le ventre et je ferai tous les mouvements… Oh ! dis ! veux-tu faire une chose ? Prends mon godemiché sous mon traversin et fourre-le-moi dans le trou du cul pendant que je baiserai, le dos tourné.

— Je ne t’ai pas enculée d’aujourd’hui et ça te manque ! Putain ! Ose donc le dire que tu n’aimes pas ça !

— Non, j’aime pas ça tout seul dans le cul ; mais les deux ensemble, tu comprends, la pine par-devant, le godemiché derrière, et quand je branle mon bouton par-dessus le marché…

— Rien que ça !

— Oh ! ben dis donc ! V’là sept fois que je décharge depuis le souper. Faut bien inventer quéque chose pour que je pisse encore un petit verre de jus… Là ! ta queue y est bien. Pousse la fausse bite, pousse donc ! Aïe ! tiens, ça vient, salaud ! Pas besoin de m’arçonner. »