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I

LA PINE MYSTÉRIEUSE

« C’est drôle ce qui m’est arrivé, tout de même. J’étais à quatre pattes près de mon lit ; je cherchais une bague et tu sais, dans cette position-là, on ne cache pas souvent ce qu’on a de fendu…

— Montre un peu comme tu étais.

— Tiens, comme ça, madame. N’empèse pas ton pantalon, ton mari te ferais une scène.

— Oh ! je ne m’excite pas. Je ne voulais que juger.

— Eh bien j’étais donc à genoux, le cul plus haut que la tête, quand tout à coup je me sens enfilée… Oh ! mais ma petite, un morceau ! je n’en ai jamais senti si long.

— Comment s’appelle-t-il ?

— Ah ! bien ! si tu crois que je me suis retournée ! j’ai joué des fesses, oui. Je lui ai vidé ça en cinq minutes, ma petite, comme la bouche. Seulement quand il m’a joui dedans, ça m’a tellement électrisée que je me suis trouvée mal. Quand je suis revenue à moi j’étais seule, mais mon bidet te dira si j’ai rêvé ; viens voir. »