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VI

À TRAVERS LA CLOISON

« Que je te fasse rigoler, Gustine. Tu sais que ma chambre est porte à porte avec celle du fils à mes maîtres, seulement le gosse on l’enferme à clef, peur qu’il vienne coucher dans mon lit.

— Sûr qu’il irait ! Il bande assez pour tes gros tétons, ce gosse-là. Quand tu le ramènes du lycée, on croirait ton bon ami.

— Écoute donc ! Tu vas voir mon truc. Y a dans la cloison une petite plaque de tôle, où que les anciens locataires passaient un tuyau de poêle. Tous les soirs, je dévisse la plaque…

— Oh ! la maline ! Oh ! c’que tu la connais ! Ben vrai !

— Il passe le bras par le trou, il pelote bien mon cul tout partout, il fout ses doigts dedans, il me fait mouiller, et quand je suis bien excitée, j’y dis de passer sa queue à la place, et j’y pompe.

— Il décharge déjà ?

— Comme un homme. Et un bon petit foutre, tu sais ; quand ça me dégouline dans la gargoulette, ça me fait de l’effet jusqu’aux babines du chat ; alors il me repasse sa main et je me branle avec son doigt jusqu’à la pissée.

— N’en v’là des inventions ! C’est souvent que tu le fais ?

— Tiens ! Autant de fois que j’ai envie de jouir. Moi, j’ai vingt-deux ans, j’ai le cul chaud. »