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V

AU BAL

« D’où viens-tu, Yvonne ? Du jardin ? C’est comme ça que tu t’éclipses du bal ? Tu viens de sucer quelqu’un ?

— Et toi ?

— Moi personne ; mais toi, réponds, qui est-ce ?

— Maurice.

— Gourmande !

— Ah ! tu en as goûté aussi, donc ?

— Qui est-ce qui n’a pas sucé Maurice ? c’est une crème, ma chère. First quality, qu’en dis-tu ?

— Pas mauvais.

— Et il t’en a donné beaucoup ?

— Sept petites gorgées.

— À la bonne heure, on a le temps de savourer. Mais en attendant, le voilà défloré pour ce soir, car je ne veux pas sucer tes restes, ma chère, j’aime les bonnes doses.

— Oh ! à trois heures du matin ! si tu trouves un danseur qui ait encore les couilles pleines, ma petite, tu auras de la chance.

— Et ton frère ?

— Naïve enfant ! tu crois donc que je ne l’ai pas sucé avant de sortir ? »