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VII

« Albertine, montrez votre cul à Simone.

— Oh ! Mam’zelle Christine ! Mon Dieu ! faut-il s’entendre dire des choses pareilles parce qu’on est en place ! Vrai ! Mam’zelle me fait rougir.

— N’essayez pas de filer. La porte est fermée à double tour. Vous allez me montrer votre cul, ou je raconte à maman comment vous léchez le mien… Tout de suite ! Albertine ! Voulez-vous montrer votre cul !

— Oh ! que Mam’zelle est donc contrariante ! Je ne sais pas même s’il faut que je me trousse devant ou derrière.

— Penchez-vous sur le lit. Je le ferai pour vous. Tiens, Simone, tu vois : pas de pantalon. Regarde comme elle a de jolies fesses, et des poils tout le long de la raie. À la pension nous n’avions pas une amie aussi poilue que cette fille-là. Vois-tu, quand j’ouvre les fesses ?

— Oh ! Mam’zelle… Mam’zelle

— Creusez les reins ! Allons donc ! mieux que ça ! Tiens, Simone, regarde le con. Est-il beau ! est-il rouge ! est-il chevelu ! Ce n’est pas pour toi, petite cochonne, c’est à moi, ce con, à ma langue toute seule… Tu en veux ?… Goûtes-y… C’est bon ?… Assez, assez, tu le ferais jouir. Je ne veux pas qu’elle décharge pour toi. »