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IV

AU BORDEL

« Petite polissonne, c’est comme ça que tu viens chercher les femmes dans les maisons ?

— Oui… tu vois.

— Et tu aimes les brunes ?… ah ! petite cochonne. Tiens, pelote-les, mes gros tétons, prends-les dans les mains… Alors nous allons faire des grosses polissonneries, nous deux ?

— Qu’est-ce que tu sais faire ?

— Tout ce que tu voudras, ma belle. Je serai bien salope, je te ferai tout ce que tu aimes. Mais aussi tu seras bien gentille !… Tu sais, avec les dames c’est pas comme avec les messieurs. Il faudra me faire bien riche, ma petite femme. Qu’est-ce que tu me donneras ?

— Ma langue.

— Et puis deux louis avec ?

— Veux-tu te coucher ?

— Dis-moi ce que tu me donneras, ma poulette… Tu dois bien comprendre… Ces choses-là sont pas ordinaires… On ne les fait pas avec tout le monde… Dis-moi ce que tu me donneras et je te ferai bien jouir, bien décharger.

— Zut ! fais monter une autre femme. »