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VII

UNE DÉCLARATION

« Alice, puisque je suis saoule, j’aime autant te dire tout. J’ai un béguin pour toi.

— Voyez-vous ça ! Zizi qui devient gousse !

— Non, j’aime pas les autres filles ; mais toi, quand je t’embrasse, ça me fait mouiller. Et le soir, quand je me branle, c’est à toi que je pense.

— Faut-il que tu sois paf pour dire des choses pareilles.

— Serre pas les cuisses, dis ? Laisse-moi te peloter.

— Quoi ? Tu sais bien ce que c’est qu’un chat. J’en ai un comme toi. Ça n’a rien de curieux.

— Si. Laisse… Je suis saoule, il faut me laisser faire. Oh ! tes poils sont doux comme de la soie… Mais dis donc… tu mouilles aussi…

— Tiens ! tu me fourres deux doigts dans le cul, je serais rien froide si je ne mouillais pas.

— Oh ! dis ! tu veux bien que je te branle ? J’ai envie de te faire jouir… Embrasse-moi… Ta langue dans ma bouche pour que je sente bien quand ça viendra… oui, oui, branle-moi aussi, mon Alice… Ha !… ha !… ha !…

 

— Petite putain, tu m’as fais bien jouir. Viens chez maman. On couchera nous deux. »