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III

DEUX SŒURS CHEZ LA GRAND-MÈRE

« De quoi ? On n’aurait plus le droit de se branler, maintenant ?… Non, mais répète un peu, pour voir… Répète un peu !

— C’est bon. Fais à ton idée puisqu’on ne peut pas te commander.

— Sûr que je ferai à mon idée. Et puis devant toi que je la branlerai ! devant toi !… Arrive ici, Titine, on va y montrer.

— T’auras pas ce culot-là.

— Cause toujours… Tiens, tu vois ça ? c’est son bouton. Ça, c’est le trou à pine, et ça le trou à merde…

— Salope ! putain ! veux-tu te taire ?

— Et ça, c’est mon pouce et trois doigts. Regarde bien, prends une leçon pour quand on sera toute seule.

— Tu voudrais pas.

— Mon pouce, j’y fous au trou du cul. Les trois doigts, dans la moniche. Pis avec un doigt de l’aut’ main j’y fourbis son asticot. Et je me fous de toi ! et je t’emmerde ! et je t’invite dans la tinette quand j’aurai les fesses dessus. »