Page:Louÿs - Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses, 1995.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136

VII

« Quoi que tu y as fait, à Nestine, dis, Julot, qu’elle avait l’air si cochon hier au soir, en sortant du terrain vague ?

— T’es trop gourde pour que je te le dise. Tu veux pas seulement montrer ta moniche.

— Je veux pas devant tous les gamins, mais à toi tout seul, je veux bien. Mets-y la main, elle te mordra pas.

— Tu parles qu’elle a pas de dents ! elle a pas même de poils.

— Oh ! là ! n’entre pas le doigt, Julot, je suis pucelle.

— T’as le bouton rudement gros, toujours.

— C’est que je me branle… Alors quoi que tu y as fait, à Nestine, dis, Julot, qu’elle s’empoignait la motte à travers ses jupes en sortant d’avec toi ? »