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VII

LE DIMANCHE DANS LA BANLIEUE

« Ah ! Maman ! ce qu’on a rigolé à Poissy ! J’ai du foutre qui me coule tout au long de la liquette !

— Marie ! dis pas ça devant ta petite sœur !

— Qu’elle se branle si ça la chauffe ! Elle se gratte assez pour de rien ! Cette fois-là, ce sera pour quéque chose. Pige un peu quand je me trousse, Fifi, si j’ai du blanc dans les poils !

— Marie ! peux-tu dire cela devant une enfant.

— Léon m’a baisée trois fois, Arthur cinq fois, Gustave deux fois, Marcel quatre fois… C’était bon… Je sais plus combien de fois j’ai joui… Et puis y en a qui m’ont retournée.

— Ma fille, un peu de pudeur ! par pitié pour la petite !

— Ils m’ont enculée comme une vache. J’étais saoule, je trouvais ça cochon… Des fois, j’en avais deux, un devant et un derrière qui me pinaient par les deux trous… Et je mouillais ! ah ! Fifi ! si t’avais vu mon cul !

— Mais regarde-la, ta sœur, la voilà qui se touche ! Tu n’es pas honteuse ! Marie ! Marie ! je t’en conjure !

— Des fois pendant qu’on m’enculait, une des filles me faisait minette et c’était encore meilleur. Branle-toi bien, ma gosse, c’est ton tour de jouir. J’ai bouffé le cul à toutes les filles, j’ai pompé la pine à tous les garçons, ah, maman ! quelle chouette journée ! ce qu’on a rigolé à Poissy ! »