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Le jeune homme lit au hasard :


Οἱ μὲν ἄρ' ἐθρήνεον, ἐπὶ δὲ στενάχοντο γυηαῖκες.
Τῇσιν δ'Ἀνδρομάχη λευκώλενος ἦρχε γόοιο,
Ἕκτορος ἀνδροφόνοιο κάρη μετὰ χερσὶν ἔχουσα·
Ἆνερ, ἀπ' αἰῶνος νέος ὤλεο, καδδέ με χήρην
Λείπεις ἐν μεγάροισι· πάϊς δ’ἔτι νήπιος αὔτως,
Ὅν τέκομεν σύ τ'ἐγώ τε δυσάμμοροι…


Il s’arrête, jetant sur Chrysis un regard attendri et surpris :

« Toi ? lui dit-il. C’est toi qui me montres ceci ?

— Ah ! tu n’as pas tout vu. Suis-moi. Suis-moi vite ! »

Ils ouvrent une autre porte.


La seconde chambre est carrée. Une seule fenêtre l’éclaire, où s’encadre toute la nature. Au milieu, un chevalet de bois porte une motte d’argile rouge, et dans un coin, sur une chaise courbe, une jeune fille nue se tait.

« C’est ici que tu modèleras Andromède, Zagreus, et les Chevaux du Soleil. Comme tu les créeras pour toi seul, tu les briseras avant ta mort.