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— Je la connais. C’est plus long et ce n’est pas meilleur. Je vois que tu es une bonne élève.

— Oh ! ce que je sais, je l’ai appris toute seule. Les maîtresses voudraient faire croire qu’elles sont plus fortes que nous. Elles ont plus de main, c’est possible, mais elles n’ont rien inventé.

— Tu as beaucoup d’amants ?

— Tous trop vieux ; c’est inévitable. Les jeunes gens sont si bêtes ! Ils n’aiment que les femmes de quarante ans. J’en vois passer quelquefois qui sont jolis comme des Érôs, et si tu voyais ce qu’ils choisissent ? des hippopotames. C’est à faire pâlir. J’espère bien que je ne vivrai pas jusqu’à l’âge de ces femmes-là. Je serais trop honteuse de me déshabiller. C’est que je suis si contente, vois-tu, si contente d’être encore toute jeune. Les seins poussent toujours trop tôt. Il me semble que le premier mois où je verrai mon sang couler je me croirai déjà près de la mort. Laisse-moi te faire un baiser. Je t’aime bien. »

Ici la conversation prit une tournure moins posée, sinon plus silencieuse, et Démétrios s’aperçut vite que ses scrupules n’étaient pas de mise auprès d’une petite personne déjà si