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Vendredi 11.


Réveil tard.

Nouvelles promenades. Je suis fort ennuyé de ne pas savoir l’espagnol.

Goyeneckea nous rencontre et nous mène voir l’extérieur de la manufacture de tabacs, tout autre que nous ne nous la représentions ; puis l’admirable paseo de Cristina et la résidence des Montpensier : San Telmo, le seul palais qui m’ait vraiment emballé dans mes « nombreux » voyages.

Comme j’avais gelé la nuit précédente dans ma chambre, j’en demande une autre et on me conduit à l’autre coin de la place dans une maison qui appartient au même hôtel. Enfin, celle-ci est bien. Vaste vue, vaste soleil, moustiques. Parfait.

« N° 9, plaja Sel Pacifice. Chambre n° 115, au midi. » Pardon ! au sud-est !

Remarque : la cuisine espagnole est bonne et nous n’avons pas encore aperçu, depuis cinq jours, une seule punaise. Oh ! les légendes !

Je déballe de ma malle cent trois volumes, douze cahiers reliés et quatre atlas. Et j’écris à Georges.

Puis je vais acheter de la tinta azul, de la tinta violada, ce cuaderno et dos lapizes (je ne suis pas sûr de ce pluriel).

Et j’écris ces trente pages.


Samedi 12.

Repos.