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d’ébène, deux mille quatre cents chiens, cent cinquante hommes portant des arbres, d’où pendaient des perroquets, des paons, des pintades, des faisans dorés. Puis, quatre cent cinquante moutons exotiques, vingt-six bœufs blancs des Indes, vingt-quatre lions, un ours blanc, quatorze léopards, seize panthères, quatre lynx, trois petits ours, une girafe et un rhinocéros !

J’en passe encore ; il faudrait un volume. Ce furent les statues de Priape, de la Vertu, de Héra, d’Alexandre, de Ptolémée et de la ville de Corinthe, toutes décorées d’or et de pourpre. Puis trois chariots, dont le premier traînait un thyrse d’or de quarante et un mètres ; le second, une lance d’argent de vingt-sept mètres ; le troisième (j’en demande pardon à mes lectrices), un phallos d’or, long de cinquante-cinq mètres, et qui portait un astre à son extrémité.

Six cents choristes suivaient, avec trois cents joueurs de cithare ; puis deux mille taureaux aux cornes dorées et portant des frontaux d’or. Parmi les autres objets d’or, et pour ne citer que ceux-là, on vit une couronne colossale, trois mille deux cents couronnes plus petites, dix-huit trépieds, sept palmiers de quatre mètres, un caducée et une foudre l’un et l’autre de dix-huit mètres, des aigles, une égide, une cuirasse, vingt boucliers, soixante-quatre armures, douze bassins, douze urnes, cinquante corbeilles, cinq buffets, une