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géantes. Là, sommeille une rivière très étroite, dont nous commençons à remonter le cours, frôlés par les joncs, les plantes de toute sorte. Nuit de plus en plus noire. Au passage, nous faisons lever de grands oiseaux qui s’effarent, ou bien une loutre, ou quelque biche que l’on entend fuir avec des bonds légers. Et vers dix heures enfin, tandis que nos bateliers continuent de ramer sans arrêt, nous nous étendons sous nos moustiquaires, pour dormir aussitôt d’un confiant sommeil.