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les hôtes des branches s’épeurent, prennent leur vol. Et alors, de près, nous voyons des écheveaux de lianes, comme dévidés sur les arbres, les rattachant les uns aux autres, tellement que tout cela se tient pour ne former qu’une seule masse indémêlable.

À une heure, nous prenons notre mouillage, à l’ombre, dans une petite baie, enclose de folle verdure. C’est, paraît-il, le point où doivent venir me chercher les grands sampans commandés d’avance au chef du plus prochain village sur la route d’Angkor ; la mouche à vapeur qui m’a conduit jusque-là ne pourrait du reste s’avancer davantage sous bois.

Ils apparaissent vers six heures du soir, ces sampans à toiture, sortant l’un après