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Réponse de Pierre Loti :


Altesse,

Combien profondément je suis touché de la lettre que vous avez bien voulu m’écrire. Rien ne pouvait m’être plus précieux qu’un tel témoignage de reconnaissance.

Ma voix cependant n’a eu que bien peu de pouvoir, hélas ! pour flétrir comme il eût fallu tant de crimes hypocrites, commis au nom de la Croix. Mais que faire, quand on a contre soi le gouvernement de son pays, presque toute la presse — et presque toute l’opinion, préparée de longue main par d’habiles calomnies !

Au moins, aurai-je affirmé à vos compatriotes qu’il leur reste, chez nous, l’inébranlable sympathie « documentée » de tous ceux qui les connaissent, qui ont vécu en Orient et qui savent la vérité. Peut-être en même temps