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LE ROMAN D’UN ENFANT

lueurs d’éclair, qui traversent quelquefois la tête des enfants, comme pour leur permettre d’interroger d’un furtif coup d’œil des abîmes entrevus, et je me fis cette réflexion : Comment grand’mère pourrait-elle être au ciel, comment comprendre ce dédoublement-là, puisque ce qui reste pour être enterré est tellement elle-même, et conserve, hélas ! jusqu’à son expression ?

Après, je me retirai sans questionner personne, le cœur serré et l’âme désorientée, n’osant pas demander la confirmation de ce que j’avais deviné si bien, et préférant ne pas entendre prononcer le mot qui me faisait peur.........................

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Longtemps, les petits sachets en soie restèrent liés pour moi à l’idée de la mort…