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de gloire, ou tout au moins les commodités de la vie, nos lendemains assurés, du bien-être en perspective jusqu’à l’heure de la mort. Ceux dont je vais vous parler n’ont rien, n’ont jamais eu rien ; pour la plupart, ils n’ont plus la santé ni la jeunesse, pas seulement le pain de chaque jour, et ils trouvent le moyen d’être bons, de l’être inépuisablement, à toute heure, durant des mois et des années ; ils trouvent le moyen d’être secourables et doux, de donner par miracle ce qu’ils n’ont pas, — et, dans leur dénuement sublime, ils sont heureux par la charité…

La charité, que vous m’avez confié la mission, pour moi un peu écrasante, de célébrer aujourd’hui, je la trouve glorifiée d’une façon définitive et magnifique dans un livre qui résistera à l’écroulement des religions et de la foi, dans le livre éternel