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restés couchés en bas, arrivèrent tous trois pour les relever. Encore un peu endormis, humant à pleine poitrine le grand air froid, ils montaient en achevant de mettre leurs longues bottes, et ils fermaient les yeux, éblouis d’abord par tous ces reflets de lumière pâle.

Alors Yann et Sylvestre firent rapidement leur premier déjeuner du matin avec des biscuits ; après les avoir cassés à coups de maillet, ils se mirent à les croquer d’une manière très bruyante, en riant de les trouver si durs. Ils étaient redevenus tout à fait gais à l’idée de descendre dormir, d’avoir bien chaud dans leurs couchettes, et, se tenant l’un l’autre par la taille, ils s’en allèrent jusqu’à l’écoutille, en se dandinant sur un air de vieille chanson.

Avant de disparaître par ce trou, ils s’arrêtèrent à jouer avec un certain Turc, le chien du bord, un terre-neuvien tout jeune, qui avait d’énormes pattes encore gauches et enfantines. Ils l’agaçaient de la main ; l’autre les mordillait comme un loup, et finit par leur faire du mal. Alors Yann, avec un froncement de colère dans ses yeux changeants, le repoussa d’un coup trop fort qui le fit s’aplatir et hurler.