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V


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Un jour de la première quinzaine de juin, comme la vieille Yvonne rentrait chez elle, des voisines lui dirent qu’on était venu la demander de la part du commissaire de l’inscription maritime.

C’était quelque chose concernant son petit-fils, bien sûr ; mais cela ne lui fit pas du tout peur. Dans les familles des gens de mer on a souvent affaire à l’Inscription ; elle donc, qui était fille, femme, mère et grand’mère de marin, connaissait ce bureau depuis tantôt soixante ans.

C’était au sujet de sa délégation, sans doute ; ou peut-être un petit décompte de la Circé à toucher au moyen de sa procure. Sachant ce qu’on doit à M. le commissaire, elle fit sa toilette, prit sa belle