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VERS PÉKIN.

Tout cela reste lointain encore, et les premiers plans autour de nous sont plutôt effroyables. D’une jonque échouée sort un long bras de mort aux chairs bleuies. Et des cadavres de bestiaux, qu’emporte le courant, passent en cortège à nos côtés, tout gonflés et sentant la peste bovine. On a dû aussi violer par là quelque cimetière, car, sur la vase des berges, il y a des cercueils éventrés, vomissant leurs os et leurs pourritures.