Page:Loti - Les Derniers Jours de Pékin, 1901.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.


IV


Mardi 16 octobre.

Réveil au petit jour, pour faire lever et repartir notre équipage.

À l’aube froide et magnifique, à travers la limpidité d’un ciel rose, le soleil surgit et rayonne sans chaleur sur la plaine d’herbages, sur le lieu désert où nous venons de dormir.

Et tout de suite je saute à terre, pressé de marcher, de m’agiter, dans un besoin irréfléchi de mouvement et de vitesse… Horreur ! À un détour du sentier de halage, courant à l’étourdie sans regarder à mes pas, je manque de marcher sur quelque chose qui gît en forme de croix :