Après la cour, un vestibule sordide, et enfin une porte peinte en noir, avec une inscription chinoise en deux grandes lettres rouges. C’est là, — et sans frapper, la vieille touche le verrou pour ouvrir.
On pourrait s’y méprendre, mais nous venons en tout bien tout honneur, pour faire visite aux deux déesses — aux « goddesses », comme les appellent avec un peu d’ironie nos deux compagnons anglais, — déesses prisonnières, que l’on garde enfermées au fond de ce palais. — Car nous sommes ici dans les communs, dans les basses dépendances, les recoins secrets du palais des vice-rois du Petchili, et il nous a fallu pour y arriver franchir l’immense désolation d’une ville aux murs cyclopéens, qui n’est plus à présent qu’un amas de décombres et de cadavres.
C’était du reste singulier, tout à fait unique — aujourd’hui dimanche, jour de fête dans les campements et les casernes — l’animation de ces ruines, qui se trouvaient par hasard peu-