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II


Huit heures du soir. Dans le long crépuscule de mai, qui est maintenant près de finir, les lanternes étranges, en verre, ruisselantes de perles, ou bien en papier de riz, ayant forme d’oiseaux et de lotus, se sont allumées partout, aux branches des vieux cèdres, sur l’esplanade de ce palais de la Rotonde, que j’ai connue jadis plongée dans un si morne abîme de tristesse et de silence… Cette nuit, ce sera le mouvement, la vie, la gaie lumière. Déjà, dans le merveilleux décor qui s’illumine, vont et viennent des gens en habits de fête, officiers de toutes les