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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

socles, gardant rentrée des ponts de granit ou bien faisant cercle dans les carrefours.

Au sortir de la ville, une pagode de mauvais aloi, aux murs de laquelle s’accrochent des petites cages contenant des têtes humaines fraîchement tranchées. Et nous nous trouvons de nouveau dans les champs silencieux, sous l’ardent soleil.

Le prince nous accompagne, montant un poulain mongol ébouriffé comme un caniche ; auprès de nos costumes plutôt rudes, de nos bottes poudreuses, contrastent ses soies roses, ses chaussures de velours, et il laisse derrière lui dans la plaine sa traînée de musc.