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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

que jamais, comme des marionnettes dont les ressorts s’affolent, dont le mécanisme va sûrement se détraquer. On apporte alors, en courant, des barrières de deux mètres de haut, et ils les sautent, à cloche-pied, tous, princesses, vieillards ou génies, sans cesser leurs jeux d’éventail ni leurs batteries de tambourin.

Quand enfin, n’en pouvant plus, ils vont s’adosser aux portiques, aux vieux acacias, aux vieux saules, une autre bande toute pareille, sur des jambes aussi longues (les garçons d’un autre village), arrive du fond des cours, en se dandinant, et recommence, sur le même air, une danse semblable ; ils reproduisent les mêmes personnages, les mêmes génies, les mêmes dieux à longue barbe, les mêmes belles dames minaudières : dans leurs accoutrements pour nous si inconnus, avec leurs figures si bizarrement grimées, ces danseurs incarnent des rêves mythologiques bien anciens, faits autrefois, dans la nuit des âges, par une humanité infiniment distante de la nôtre, — et tout