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PÉKIN AU PRINTEMPS.

les retrouve bien nets, bien blanchis à la chaux, n’ayant plus rien de funèbre ; les religieuses y ont passé, établissant ici une buanderie, là une cuisine où l’on fait de la bonne soupe pour les convalescents, ailleurs une lingerie où des piles de draps et de chemises pour les malades sentent bon la lessive et sont bien en ordre sur des étagères garnies de papier immaculé…

Du reste, je suis comme le plus simple de nos matelots ou de nos soldats : très enclin à me laisser réconforter et charmer rien que par la vue d’une cornette de bonne Sœur. C’est sans doute une lacune regrettable de mon imagination, mais je vibrerais certainement moins devant le chignon d’une infirmière laïque…

Hors de notre quartier général, le dimanche, en ces temps inouïs pour Pékin, est marqué par la quantité de soldats de toutes armes qui circulent dans les rues. On a partagé la ville en zones, confiées cha-