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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

songer sur les hautes terrasses de son palais de la Rotonde, le colonel se trouva en bonne place pour voir l’immense gerbe rouge, reflétée dans l’eau, s’élancer superbement de cet amas d’ébène sculptée et de fin laque d’or. Il accourut le premier, avec un détachement de chez nous, et, jusqu’au matin, il put maintenir dix pompes françaises en action, tandis que notre infanterie de marine, sous ses ordres, faisait à coups de hache la part du feu. C’est à lui en outre que l’on doit d’avoir pu retrouver le corps du général Schwarzhof : sur la place exacte où il le savait tombé, il fit constamment diriger une gerbe d’eau, sans laquelle l’incinération eût été complète.

Je vais, le soir, faire visite à monseigneur Favier, qui est tout juste revenu de sa tournée d’Europe, plein de confiance et de projets.

Et comme tout est changé, depuis l’automne, dans la concession catholique ! Au lieu de l’ac-