contemplant à leurs pieds tant de mornes demeures… Vraiment, je trouve que Pékin a vieilli encore depuis mon voyage d’automne, mais vieilli d’un siècle ou deux ; cet ensoleillement d’avril l’accable davantage, le rejette d’une façon plus définitive parmi les irrémédiables ruines ; on le sent fini, sans résurrection possible.
Ce matin, à neuf heures, sous un soleil torride, ont lieu les funérailles du général Schwarzhof, qui fut l’un des plus grands ennemis de la France, et qui trouva dans ce palais chinois une mort si imprévue, quand sa destinée semblait l’appeler à devenir le chef d’état-major général de l’armée allemande.
Tout le palais n’a pas brûlé, mais seulement la partie superbe où le maréchal et lui habitaient, les appartements aux incomparables boiseries d’ébène et la salle du trône remplie de chefs-d’œuvre d’art ancien.