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DANS LA VILLE IMPÉRIALE.

tres, en ambre, en jade, en agate, en pierre de lune…

Le grand luxe inimitable de ces salles de palais, c’est toujours cette suite d’arceaux d’ébène, fouillés à jour, qui semblent d’épaisses charmilles de feuillages noirs. Dans quelles forêts lointaines ont poussé de tels ébéniers, permettant de créer d’un seul bloc chacune de ces charmilles mortuaires ? Et au moyen de quels ciseaux et avec quelle patience a-t-on pu ainsi, en plein bois, jusqu’au cœur même de l’arbre, aller sculpter chaque tige et chaque feuille de ces bambous légers, ou chaque aiguille fine de ces cèdres, — et encore détailler là dedans des papillons et des oiseaux ?

Derrière la chambre à coucher de l’Impératrice, une sorte d’oratoire sombre est rempli de divinités bouddhiques sur des autels. Il y reste encore une senteur exquise, laissée par la femme élégante et galante, par la vieille belle qu’était cette souveraine. Parmi ces dieux, un petit personnage de bois très ancien, tout fané, tout usé et dont l’or ne brille plus, porte au