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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

avant d’atteindre mon gîte somptueux et désolé.

Mes compagnons partis, je chemine un moment encore au milieu du silence des vieilles rues sans habitants pour arriver bientôt dans des avenues larges, qui paraissent sans fin, et où commencent à grouiller des robes de coton bleu et des faces jaunes à longue queue. De petites maisons toutes basses, toutes maussades et grises, s’en vont à l’interminable file de chaque côté des chaussées, où les pas des chevaux dans la terre friable et noire soulèvent d’infects nuages.

Si basses les maisons et si larges les avenues, que l’on a sur la tête presque toute l’étendue du ciel crépusculaire. Et, tant le froid augmente vite à la tombée du jour, il semble que, de minute en minute, tout se glace.

Parfois le grouillement est compact autour des boutiques où l’on vend à manger, dans la fétidité qu’exhalent les boucheries de viande de chien ou les rôtisseries de sauterelles. Mais quelle bonhomie, en somme, chez tous ces gens