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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

inscrite, occupe la place d’honneur, au centre du panthéon sévère, posée comme sur un autel.

À proprement dire, ce n’est point un temple, puisqu’on n’y a jamais fait ni culte ni prière ; une sorte d’académie plutôt, une salle de réunion et de froides causeries philosophiques. Malgré tant de poussière et d’apparent abandon, les nouveaux élus de l’Académie de Pékin (infiniment plus que la nôtre, conservatrice de formes et de rites, on m’accordera bien cela) sont tenus encore, paraît-il, d’y venir faire une retraite et tenir une conférence.

En plus des maximes de renoncement et de sagesse inscrites du haut en bas de sa stèle, Confucius a légué à ce sanctuaire quelques pensées sur la littérature, que l’on a gravées en lettres d’or, de manière à former çà et là des tableaux accrochés aux murailles.

Et en voici une que je transcris à l’intention de jeunes érudits d’occident, préoccupés surtout de classifications et d’enquêtes. Ils y trouveront une réponse vénérable et plus de deux