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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

sur les choses et que, soudainement, tout devient funèbre dans le palais vide. Alors, pour la première fois de la journée, j’entends des pas qui s’approchent, résonnant au milieu du silence sur les dalles de l’esplanade : mes serviteurs, Osman et Renaud, qui viennent me chercher comme ils en ont la consigne ; ce sont d’ailleurs les seuls êtres humains pour qui la porte du rempart, au-dessous de moi, ait reçu l’ordre de s’ouvrir.

Il fait un froid glacial et la buée de chaque soir commence de former nuage sur le Lac des Lotus quand nous retraversons le Pont de Marbre, au crépuscule, pour rentrer chez nous.

Après le souper, par nuit noire, chasse à l’homme, dans les salles et les cours de notre palais. Les précédentes nuits, à travers la transparence des vitrages, nous avions aperçu d’inquiétantes petites lumières — tout de suite éteintes si nous faisions du bruit — circulant dans les galeries inhabitées et un peu lointaines, comme des feux follets. Et la battue de ce soir