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sur nos navires, qui ont été constamment à la peine, sans une défaillance de courage ni un murmure, pendant notre long et mortel séjour dans les eaux du Petchili. Pauvres séquestrés, qui habitaient entre leurs murailles de fer ! Ils n’avaient point comme leurs chefs, pour les soutenir, les responsabilités qui sont l’intérêt de la vie, ni le stimulant des résolutions graves à prendre ; ils ne savaient rien ; ils ne voyaient rien, pas même dans le lointain la sinistre côte. Malgré la lourdeur de l’été chinois, des feux étaient allumés nuit et jour dans leurs cloîtres étouffants ; ils vivaient baignés d’humidité chaude, trempés de sueur, ne sortant que pour aller s’épuiser à des manœuvres de force, dans les canots, par mauvais temps, parfois sur des mers démontées au milieu des nuits noires. Il suffit de regarder à présent leurs figures décolorées et maigries pour comprendre combien a été déprimant leur rôle obscur.