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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

premiers portiques de marbre qui y conduisent, et l’avenue des stèles blanches qui va se perdre sous les arbres mystérieux ; — tout cela un peu lointain et reproduit par le miroir de l’étang, en longs reflets renversés qui s’estompent. Près de nous des lotus, meurtris par le froid, penchent leurs grandes tiges sur l’eau couleur de plomb, où des cernes légers se tracent à la chute des gouttes de pluie. Et, parmi les roseaux, ces quelques boules blanchâtres, çà et là, sont des têtes de mort…

Quand nous rejoignons notre petite troupe, on nous promet l’entrée à Pékin dans une demi-heure. Allons, soit ! Mais après les complications et les lenteurs du voyage, on croirait presque n’arriver jamais. Et c’est du reste invraisemblable, qu’une si prodigieuse ville, dans ce pays désert, puisse être là ; à toute petite distance en avant de nous.

— Pékin ne s’annonce pas, m’explique mon nouveau compagnon d’étape, Pékin vous saisit ; quand on l’aperçoit, c’est qu’on y est…