Page:Loti - Le Roman d’un spahi, 1881.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée

En descendant la côte d’Afrique, quand on a dépassé l’extrémité sud du Maroc, on suit pendant des jours et des nuits un interminable pays désolé. C’est le Sahara, la « grande mer sans eau », que les Maures appellent aussi « Bled-el-Ateuch », le pays de la soif.

Ces plages du désert ont cinq cents lieues de long, sans un point de repère pour le navire qui passe, sans une plante, sans un vestige de vie.

Les solitudes défilent, avec une monotonie triste, les dunes mouvantes, les horizons indéfinis, — et la chaleur augmente d’intensité chaque Jour.

Et puis enfin apparaît au-dessus des sables une