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Pour les retrouver, il suffisait, d’après ses indications, de suivre sous les goyaviers un imperceptible sentier qui au bout de cent pas conduisait à un bassin plus élevé que le premier et moins fréquenté aussi, — Là, disait-elle, le ruisseau de Fataoua se répandait encore dans un creux de rocher qui semblait fait tout exprès pour le tête-à-tête de deux ou trois personnes intimes. — C’était la salle de bain particulière de Rarahu et de Tiahoui ; on pouvait dire que là s’était passée toute leur enfance……


C’était un recoin tranquille, au-dessus duquel faisaient voûte de grands arbres à pain aux épaisses feuilles, — des mimosas, des goyaviers et de fines sensitives… L’eau fraîche y bruissait sur de petits cailloux polis ; on y entendait de très loin, et perdus en murmure confus, les bruits du grand bassin, les rires des jeunes femmes et la voix de crécelle de Tétouara……

XIII

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« — Loti, me disait un mois plus tard la reine